Dans le cadre du raffermissement des relations entre l'Afrique et la Cour pénale internationale (la « Cour »), S.E. M Sidiki Kaba, le Président de l'Assemblée des États Parties (« le Président »), a organisé une conférence de haut niveau à Dakar (Sénégal) le 23 mai 2017 sur le « Renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains par le biais de la complémentarité et de la coopération efficace et dynamique avec la Cour pénale internationale ». L'événement a bénéficié de l'appui du gouvernement suisse.
Parmi les participants figuraient les ministres de la justice d'Etats parties africains dont Djibouti, le Gabon, l'Union des Comores, la Zambie, des représentants des Ministres de la Justice du Burkina Faso, du Cap-Vert et du Liberia, la vice-présidente de la Cour, et un représentant du Bureau du Procureur. Des diplomates, députés, avocats, membres du corps académique, représentants du corps judiciaire, d'organisations internationales, et de la société civile issus du continent africain et d'ailleurs ont également participé à cette conférence.
Lors de la cérémonie d'ouverture, le Premier Ministre du Sénégal, S.E M. Mahammed Boun Abdallah Dionne, a souligné l'importance pour les pays africains de disposer de systèmes judiciaires renforcés afin de pouvoir mieux s'attaquer à l'impunité des crimes commis à l'endroit des victimes africaines.
Mme la juge Joyce Aluoch, vice-présidente de la Cour, et M. Amady Ba, chef du service coopération internationale du Bureau du Procureur, ont rappelé le rôle complémentaire que joue la Cour dans la poursuite des crimes internationaux en Afrique et l'importance de la coopération des Etats à cet égard.
Les ministres de la justice et juges africains ont fait part de l'expérience de leur pays en matière de renforcement des capacités des systèmes judiciaires, de partage de l'information judiciaire, de poursuite des crimes internationaux et de mise en œuvre des normes pénales.
Lors de la clôture de la conférence, le Président Kaba s'est félicité du dialogue et des partages d'expérience entre la Cour et les Etats africains. « Renforcer les systèmes judiciaires au niveau national, régional et international par le biais de la complémentarité et de la coopération est primordial pour veiller à ce que toutes les victimes aient accès à la justice », a-t-il conclu.