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Nairobi, Kenya
S.E. Monsieur Christian Wenaweser, Président de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, s’est rendu au Kenya du 27 au 28 janvier 2011 pour assister à des consultations sur des questions relatives à la CPI.
Lors de sa visite de deux jours, le Président Wenaweser a rencontré S.E. Monsieur Mwai Kibaki, Président du Kenya, certains membres du Comité du Cabinet sur la CPI, notamment H. Amos Wako, Procureur général, H. Mutula Kilonzo, Ministre de la Justice et Monsieur James Orengo, Ministre des Terres, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires et Membres du Parlement. Monsieur Wenaweser a également rencontré des membres du corps diplomatique, différents groupes de la société civile et la Commission Nationale du Kenya sur les Droits de l’Homme.
Lors de ses consultations, le Président Wenaweser a rappelé le rôle important que joue le Kenya dans le cadre de la CPI, depuis la Conférence de Rome jusqu’à la Conférence de révision de Kampala, et que des ressortissants Kenyans occupent des postes clés comme la Vice-présidence de l’Assemblée (jusqu’en août 2010) et un poste de juge. Il s’est également félicité de la coopération que le gouvernement kenyan a apportée à la Cour lors de ses activités dans ce pays et de la coopération continue de son gouvernement, manifestée lors de la récente visite d’une équipe technique de la CPI à Nairobi.
À l’égard de l’intention exprimée du gouvernement d’initier, sur la base de sa nouvelle Constitution, une procédure nationale pour enquêter sur des crimes graves soupçonnés d’avoir été commis et poursuivre ceux-ci, notamment dans le cadre de violences postélectorales, le Président Wenaweser a mis en relief le principe de complémentarité, en vertu duquel ce sont en premier lieu les États qui ont la responsabilité et la compétence nécessaires pour garantir l’absence d’impunité pour les crimes les plus graves du droit international, et que la CPI ne joue qu’un rôle complémentaire dans les cas où la procédure nationale n’est pas efficace.
Il a donc encouragé le Gouvernement à présenter ses projets pour initier une procédure nationale crédible et effective à la Chambre préliminaire de la CPI, qui a été instaurée pour s’occuper de la situation au Kenya, afin de montrer qu’elle continue à coopérer avec la Cour.
À propos des rumeurs d’initiatives diplomatiques visant à suspendre la procédure judiciaire de la Cour par l’intermédiaire du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, le Président Wenaweser s’est dit préoccupé qu’une telle demande puisse être implicitement interprétée comme une déclaration selon laquelle la situation au Kenya est une menace à la paix et la sécurité internationales, et que l’affaire soit renvoyée devant un organe politique au lieu d’être soumise à l’examen des juges de la Cour.
Le gouvernement du Kenya a réitéré son engagement envers le Statut de Rome et son adhésion à celle-ci. Concernant le principe de complémentarité, le gouvernement a souligné qu’il avance le plus rapidement possible dans la mise en œuvre des réformes policières et judiciaires conformément à la nouvelle Constitution et qu’ainsi, le pouvoir judicaire kényan pourrait initier des procédures nationales dans le cadre du Statut de Rome.
Press statement issued by the Government of Kenya, 28 January 2011
https://aspauthor.icc-cpi.int/iccdocs/asp_docs/MediaCoverage/2011/Pres-Kenya-Statement-PASP-28Jan2011-ENG.pdf
Video
Interview with ASP President Wenaweser on Kenyan TV(© KTN Kenya / Standard Group Kenya)
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