La Présidente de l’Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome, l’ambassadeur Tiina Intelmann (Estonie) s’est réjouie du verdict rendu aujourd’hui, le 14 mars 2012, par la Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale dans l’affaire ‘Le Procureur c. Thomas Lubanga Dyilo’. En ce jour, ses pensées vont vers les victimes des crimes qui sont au centre du procès. La conscription et l’enrôlement d’enfants-soldats compte parmi les crimes les plus odieux des temps modernes et sévit malheureusement dans de nombreux conflits armés contemporains.
Intervenant de New York, l’ambassadeur Intelmann a déclaré que “ce verdict qui clôture la phase du procès de la toute première affaire portée devant la Cour pénale internationale, est une illustration de l’efficacité de cette institution: le système mis en place par le Statut de Rome pour mettre un terme à l’impunité pour les crimes graves dans le cadre du droit international est une réalité opérationnelle. L’âge de l’impunité est révolu et a cédé place à celui de l’obligation de rendre compte”.
Soulignant la complexité de ce procès à travers lequel la Cour pénale internationale a pour la première fois joué le rôle envisagé par ses créateurs, elle a salué l’œuvre de tous les organes de la Cour – la Présidence, les Chambres, le Bureau du Procureur et le Greffe – ainsi que celle de la défense.
L’ambassadeur Intelmann a aussi relevé que ce procès était une preuve palpable qu’un système entièrement fondé sur la coopération des États fonctionne effectivement. Elle a exprimé sa gratitude à tous les Etats qui ont coopéré avec la Cour tout au long de ce procès, notamment, la République démocratique du Congo qui a largement coopéré avec la Cour avant, pendant et après le transfert de M. Lubanga à la Cour en 2006.
La décision de la Chambre de première instance est susceptible d’appel.
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