La Présidence de l'Assemblée des États Parties au Statut de Rome exprime sa préoccupation suite à l'annonce de mesures prises par le Gouvernement hongrois visant au retrait de la Hongrie du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour Pénale Internationale (« la CPI »).
La Présidence regrette la tournure qu’ont pris les événements. Lorsqu'un État Partie se retire du Statut de Rome, cela nuit à notre quête commune de justice et affaiblit notre détermination à lutter contre l'impunité. La CPI est au cœur de l'engagement mondial en faveur de l’imputabilité et, pour préserver sa force, il est impératif que la communauté internationale la soutienne sans réserve. La justice requiert notre unité.
La Présidence exhorte la Hongrie à continuer à être une partie déterminée au Statut de Rome. Chaque État Partie a le droit d'exprimer ses préoccupations devant l'Assemblée et la Présidence encourage vivement la Hongrie à avoir un débat constructif sur cette question.
La Présidence rappelle qu'un État Partie n'est pas libéré, du fait de son retrait, des obligations découlant du Statut de Rome alors qu'il était partie au Statut.
La Présidence rappelle que la Hongrie, depuis qu'elle est devenue un État Partie en 2001, a participé activement à l'Assemblée des États Parties au Statut de Rome et qu'en décembre 2024 encore, dans la résolution ICC-ASP/23/Res.1, elle a reconfirmé, avec d'autres États Parties, son soutien indéfectible à la Cour en tant qu'institution judiciaire indépendante et impartiale.
L'Assemblée des États Parties est le principal administrateur et le corps législatif de la CPI. Elle est composée des représentants des États ayant ratifié et adhéré au Statut de Rome. La Présidence de l'Assemblée est actuellement assurée par la présidente, S.E. Mme Päivi Kaukoranta (Finlande) et les vice -présidents, S.E. Mme Margareta Kassangana (Pologne) et S.E. M. Michael Kanu (Sierra Leone).