Dans le cadre de ses activités de promotion de la coopération des Etats avec la Cour pénale internationale, le Président de l'Assemblée des États Parties au Statut de Rome («l'Assemblée») de la Cour pénale internationale («la Cour»), S.E. M. Sidiki Kaba s'est rendu, le 21 mai 2015, à Bamako pour rencontrer S.E.M. Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali.
A l'entame de leur entretien, Me. Sidiki Kaba a salué l'excellente coopération que le Gouvernement malien entretient avec la Cour et son engagement vis-à-vis de l'Assemblée.
Les deux autorités ont, par la suite, échangé sur les défis que la Cour doit relever pour lutter, plus efficacement, contre l'impunité des responsables des crimes les plus graves relevant du droit international.
Le Chef de l'Etat malien et le Président de l'Assemblée ont rappelé l'obligation primaire des États de juger au niveau national les crimes de génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre. A cet effet, Me. Sidiki Kaba a encouragé le Mali à poursuivre les réformes visant à renforcer son système judiciaire, et à envisager l'adoption d'une législation nationale sur la coopération avec la Cour.
Sur le sens de sa visite, le Président Sidiki Kaba a déclaré: «Je tiens à remercier chaleureusement le Président de la République du Mali, S.E. M. Ibrahim Boubacar Keïta, pour son hospitalité et son engagement personnel à assurer la contribution du Mali au renforcement du système du Statut de Rome et de la Cour pénale internationale. Je quitte Bamako rassuré que la Cour et l'Assemblée peuvent compter sur le Mali comme un partenaire solide dans la lutte contre l'impunité».
Pour rappel, la République du Mali est devenue, le 16 août 2000, le 16e Etat Partie au Statut de Rome. En août 2001, le Mali a adopté une législation incorporant les crimes figurant dans le Statut de Rome. Le 13 janvier 2012, il a conclu avec la Cour pénale internationale un accord sur l'exécution des peines prononcées par la Cour. Le 18 juillet 2012, le Gouvernement du Mali a déféré au Procureur la situation sur son territoire depuis janvier 2012. Le 16 janvier 2013, après avoir déterminé qu'il existe une base raisonnable pour croire que des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis au Mali, le Procureur de la CPI a ouvert une enquête.